COMMUNIQUÉ DE PRESSE    
Luxembourg/Bruxelles/Londres 18 mai 2020

Réduction des émissions de carbone : l’UE soutient ArcelorMittal avec un prêt de la BEI de 75 millions d’euros pour développer une technologie révolutionnaire

  • Ce prêt de 75 millions d’euros vient appuyer deux projets (« Steelanol » et « Torero ») d’une valeur de 215 millions d’euros au total visant à réduire jusqu’à 350000 tonnes d’émissions de CO2 par an[i] au cours de la première phase.
  • Réduction des émissions de CO2 équivalente aux émissions de gaz à effet de serre du quart d’un million de voitures particulières conduites pendant un an.[ii]
  • Investissement de la BEI soutenu par des Projets de démonstration liés à l’énergie InnovFin et financé dans le cadre du programme de financement Horizon 2020 et NER 300 de la Commission européenne.

La Banque européenne d’investissement (BEI), avec le soutien de la Commission européenne, a accordé un prêt de 75 millions d’euros à ArcelorMittal[iii] pour la construction de deux projets révolutionnaires à ArcelorMittal Gand, en Belgique. Ceux-ci ont pour objectif de réduire considérablement les émissions de carbone par la transformation des déchets et sous-produits en nouveaux produits de valeur, contribuant à la mise au point de technologies sidérurgiques à faible émission de carbone, conformément aux objectifs climatiques de l’UE.

 Les projets se présentent comme suit :

  • Steelanol : une usine de démonstration à l’échelle industrielle de 165 millions d’euros qui captera les gaz résiduaires[iv] du haut fourneau et les convertira biologiquement en carbonéthanol recyclé, le premier produit commercial de la famille de produits chimiques recyclés à base de carbone Carbalyst® d’ArbalorMittal. L’éthanol alors produit peut être mélangé pour être utilisé comme combustible liquide. Partenaire à long terme d’ArcelorMittal, c’est LanzaTech qui a mis au point cette technologie, en collaboration avec Primetals et E4tech.

Une fois terminée, l’usine devrait produire jusqu’à 80 millions de litres d’éthanol recyclé à base de carbone par an. Cette nouvelle installation créera jusqu’à 500 emplois en construction au cours des deux prochaines années et de 20 à 30 nouveaux emplois directs permanents. Le projet devrait aboutir en 2022.

  • Torero : une usine de démonstration à grande échelle de 50 millions d’euros pour convertir les déchets de bois en biocharbon, remplaçant partiellement le charbon qui alimente actuellement le haut fourneau.

Dans un premier temps, l’usine de Torero sera en mesure de convertir jusqu’à 60000 tonnes de déchets de bois en 40000 tonnes de biocharbon environ chaque année. Ce volume sera doublé dans une deuxième phase du projet, après le démarrage du premier réacteur Torero. Cette nouvelle installation permettra la création d’environ 70 emplois externes, ainsi qu’une dizaine de nouveaux emplois directs permanents pour son fonctionnement. L’usine, développée en partenariat avec Torr-Coal, Renewi, le centre de recherche Joanneum, l’Université de Graz et l’Université technique de Chalmers, devrait être opérationnelle d’ici la fin de 2022.

Ambroise Fayolle, vice-président de la BEI, a déclaré : « Même à l’heure actuelle, l’Europe maintient ses objectifs climatiques ambitieux et la BEI, la banque climatique de l’UE, s’est engagée à continuer d’être un partenaire clé. En particulier dans l’industrie sidérurgique, cela signifie trouver de nouvelles façons d’alimenter les machines et les processus qui sont essentiels pour réduire les émissions de carbone. Grâce à un partenariat solide avec la Commission européenne, la BEI est très heureuse de soutenir les projets Steelanol et Torero dans leurs efforts pour trouver des processus plus respectueux du climat et compétitifs. »

Mariya Gabriel, commissaire européenne à l’éducation, à la culture, au multilinguisme et à la jeunesse, a expliqué :« Ce prêt soutenu par l’UE nous permettra de démontrer que les aciéries européennes peuvent être compétitives tout en réduisant les émissions de carbone et nous aidera à atteindre nos objectifs climatiques. Au-delà de ça, si nous investissons dans la recherche, l’éducation et l’innovation européennes, nous pouvons donner l’exemple du leadership mondial qui peut sécuriser et renforcer ces industries, ainsi que les personnes et les communautés qu’elles soutiennent pour les générations futures. »

Geert Van Poelvoorde, CEO d’ArcelorMittal Europe – Produits Plats, a précisé : « À ce jour, nous avons engagé plus de 250 millions d’euros pour mettre au point et tester des technologies qui contribueront à rendre la sidérurgie neutre en carbone, en tirant parti de nos installations de R&D dans le monde entier. Ces deux projets constituent nos premières mises en oeuvre à grande échelle de solutions révolutionnaires dans le cadre de notre engagement à réduire les émissions de carbone et à transformer la production d’acier. Le soutien de la BEI et de la Commission européenne nous permet de faire évoluer les technologies et passer de l’acier à la neutralité carbone, et ainsi devenir un acteur important pour aider l’Europe à réaliser ses ambitions vertes. »

Jennifer Holmgren, CEO de LanzaTech, a indiqué : « En soutenant des projets innovants, la Commission européenne et la BEI continuent de jouer un rôle clé pour permettre une nouvelle économie du carbone en Europe. Les produits chimiques et les carburants liquides, en particulier dans le secteur de l’aviation, nécessitent toujours une source de carbone, tandis que la production d’électricité peut et doit être entièrement décarbonée. Le recyclage du carbone nous permet de choisir la provenance du carbone de nos produits : émissions fossiles fraîches ou émissions de carbone réutilisées. Notre partenariat révolutionnaire avec ArcelorMittal souligne son leadership continu dans l’aide à la création d’une économie faible en carbone en Europe. »

ArcelorMittal Europe s’est engagé à réduire les émissions de CO2 de 30 % d’ici 2030. Le Groupe souhaite toutefois aller plus loin et devenir neutre en carbone d’ici 2050, conformément au Green Deal de l’UE et à l’accord de Paris.


Contexte
La Banque européenne d’investissement (BEI) est l’institution de crédit à long terme de l’Union européenne et appartient directement à tous les États membres. Elle octroie des crédits à long terme pour appuyer les objectifs politiques de l’UE. En 2019, la BEI a investi plus de 1,73 milliard d’euros dans des projets belges en faveur des PME, des projets de rénovation urbaine et d’eau, des soins de santé et des infrastructures.

Projets de démonstration liés à l’énergie InnovFin (InnovFin EDP) est un instrument de financement par capital-risque créé pour soutenir la démonstration de projets innovants liés à l’énergie propre dans les domaines des énergies renouvelables, du stockage de l’énergie, des systèmes énergétiques intelligents et du captage, de l’utilisation et du stockage du carbone. L’objectif consiste à combler le fossé entre la démonstration et la commercialisation et ainsi contribuer au déploiement de la prochaine génération de technologies énergétiques innovantes à faible émission de carbone. Compte tenu du risque élevé encouru, ces crédits BEI sont garantis par la Commission européenne en cas de défaut. InnovFin EDP est financé par les fonds Horizon 2020 et NER 300.

ArcelorMittal est la première société sidérurgique et minière au monde, présente dans 60 pays et avec des installations sidérurgiques primaires dans 18 pays. En 2019, ArcelorMittal a réalisé un chiffre d’affaires de 70,6 milliards de dollars US et une production d’acier brut de 89,8 millions de tonnes métriques, tandis que la production de minerai de fer a atteint 57,1 millions de tonnes métriques. Notre objectif consiste à contribuer à un monde meilleur avec des aciers plus intelligents. Des aciers fabriqués à l’aide de procédés innovants qui utilisent moins d’énergie, émettent beaucoup moins de carbone et réduisent les coûts. Des aciers plus propres, plus résistants et réutilisables. Des aciers pour des véhicules électriques et des infrastructures d’énergie renouvelable qui soutiendront les sociétés dans leur transformation au travers de ce siècle. Avec l’acier comme activité principale, notre équipe créative et notre culture d’entreprise qui nous tient à coeur, nous soutiendrons le monde dans ce changement. Nous sommes convaincus que c’est ce qu’il faut pour devenir l’entreprise sidérurgique de l’avenir. ArcelorMittal est cotée aux bourses de New York (MT), Amsterdam (MT), Paris (MT), Luxembourg (MT) et aux bourses espagnoles de Barcelone, Bilbao, Madrid et Valence (MTS). Pour de plus amples informations sur ArcelorMittal, veuillez consulter : https://corporate.arcelormittal.com/

Les projets Steelanol et Torero ont reçu un financement du programme de recherche et d’innovation Horizon 2020 de l’Union européenne au titre de la convention de subvention n° 656437 et n° 745810 de 10 et 12 millions d’euros.


Contacts de presse :
BEI : Tim Smit, +352 691 286423, t.smit@eib.org
Commission européenne : Nuno Quental, +32 472 432 514, nuno.quental@ec.europa.eu
Groupe ArcelorMittal : Sophie Evans, T +44 20 3214 2882 | M +44 7825 595 849, Sophie.Evans@arcelormittal.com


[i]Tous deux impliquant un recyclage et une élimination du CO2, le volet « Torero » du projet, initialement évalué par la BEI, devrait permettre d’économiser environ 150000 tonnes de CO2 par an. Avec le volet Steelanol, ce chiffre devrait grimper jusqu’à 350000 tonnes de CO2.
[ii]La réduction de CO2 équivaut aux émissions de CO2 estimées de 250000 voitures particulières moyennes roulant dans des circonstances normales pendant un an. En effet, une voiture équipée d’un moteur à combustion classique émet entre 1 et 1,5 tonne de CO2 par an. Aussi, 350000 divisés par 1,25 donnent environ 250000 voitures. Selon les Statistiques du marché européen des véhicules – Livre de poche 2018-2019 du Conseil international des transports propres, les conditions météorologiques, les capacités de conduite, le modèle de voiture, les spécifications de la voiture, les spécifications des pneus, le type de carburant, les spécifications de carburant, etc., sans être limitatifs, peuvent avoir des répercussions sur les émissions de CO2.
[iii]L’emprunteur du prêt de la BEI est C-shift, une filiale en propriété exclusive d’ArcelorMittal Belgium, elle-même filiale en propriété exclusive du Groupe ArcelorMittal.
[iv]Les gaz résiduaires résultant de la fabrication du fer et de l’acier sont composés des mêmes éléments constitutifs moléculaires, le carbone et l’hydrogène, utilisés pour produire la vaste gamme de produits chimiques dont notre société a besoin. Aujourd’hui, la plupart de ces gaz sont incinérés, ce qui entraîne des émissions de CO2.